En décembre 2007, quelques anciens d'Air Alpes décident de raconter l'histoire de cette compagnie aérienne pour Wikipedia, aujourd’hui, fin 2016 cette même équipe reprend l'original de cet historique pour le compléter et l'illustrer grâce à ce blog (cliquer sur les photos pour les agrandir).
Cette même équipe à également participé à la réalisation de l'historique d'Air Alpes édité par le SNPL (Syndicat National des Pilotes de lignes) dans le cadre de sa revue Icare qui paraîtra le 15 mars 2017.
Remerciements à l'équipe d'Icare pour avoir permis la réalisation de ce numéro : en particulier à Jean-Pierre Dussurget, Pilote 777 AF et Rédacteur en chef, Jean-Christophe Lajoux, Pilote 777 AF et Président de l'Aéro Club de Méribel, instigateur de cette historique, Audrey Escoubet, Pilote 777 AF, Margot Ziegler (Journaliste freelance) et toute l'équipe de la rédaction d'Icare.
Ce numéro 240 est disponible sur le site Icare : http://revueicare.com/
Historique du vol en montagne
C'est le 23 septembre 1910 en début d'après midi que Géo Chavez commença la conquête de la montagne avec l'aide de l'avion. Il décolla d'un terrain près de Brigue en Suisse à bord d'un monoplan Blériot pour tenter la première traversée des Alpes. Vingt minutes plus tard il survolait Domodossola, mais un accident devait terminer tragiquement ce vol. Géo Chavez décédait des suites de ses blessures le 27 septembre 1910.
Si quelques "vols montagne" furent effectués les années suivantes, il fallut attendre le 30 juillet 1921 pour connaître le premier atterrissage en altitude, réalisé par le pilote suisse François Durafour, qui posa son Caudron G-III au Dôme du Goûter à 4 330 mètres d'altitude.
Durant ces années 1910/1920, un pilote dont le nom restera célèbre allait lui aussi pratiquer le vol en montagne et ses terribles "remous" (appellation de l'époque). Joseph Thoret, puisqu'il s'agit de lui, étudia les principes de ce vol particulier et passa une grande partie de sa carrière à enseigner aux autres les caractéristiques du vol en montagne en particulier depuis le champ d'aviation de Passy en Haute Savoie.
Le deuxième conflit mondial mettra un terme à cette activité, il semble toutefois que peu de temps avant la déclaration de la guerre des pilotes renouvelleront l'exploit de Durafour :
En 1950, toujours en Suisse, Freddy Wissel ainsi que d'autres pilotes (François Dulex, André Bridel etc..) commencent les atterrissages sur glacier.
Le 5 octobre 1951 André Zehr tente un atterrissage au Grand Plateau dans le massif du Mont Blanc qui se solde par un capotage, les dégâts mineurs seront réparés sur place et le Piper HB-OIS décolla le 15 octobre pour rejoindre Sion.
Et puis tout alla très vite, En Suisse Hermann Geiger et son fidèle compagnon Fernand Martignoni possédaient déjà une solide expérience d'atterrissage et de décollage soit sur roues soit sur skis (ravitaillement de refuges, nourriture des troupeaux, sauvetage etc...)
Les surfaces planes étant rares en montagne, tous ces pilotes mirent au point et développèrent les techniques d'atterrissages, la pente compenserait le manque de longueur disponible.
Une étude comparative entre le Dornier Do 27 et le Pilatus PC-6 "Porter" se traduira par la location d'un Pilatus PC-6, appareil équipé d'un moteur à pistons Lycoming de 340 CV immatriculé HB-FAZ.
Il sera malheureusement détruit lors d'un entraînement au col du Dôme dans le massif du Mont Blanc.
A 05h50 le matin du 2 septembre 1961, l'avion avec à son bord un équipage composé
de Michel Ziegler et Robert Merloz décolle de l'aérodrome de Chambéry/Aix les Bains, pour
reconnaître différents glaciers dans le massif du Mont Blanc.
Plusieurs atterrissages et décollages au Col Infranchissable, au glacier du Tour, puis au Dôme du Goûter, seront ainsi réalisés. Après une petite attente causée par une légère nébulosité, vers 09h15 le pilote met la puissance et aligne l'avion dans le sens de la pente, très rapidement il constate que l'appareil n'arrive pas à prendre de vitesse suffisante pour décoller avant 2 crevasses, suite à une baisse du régime moteur.
L'avion heurte les deux crevasses, arrachant le train d'atterrissage, et terminant sur le ventre se met à glisser dans une forte pente, sa course sera toutefois arrêtée par l'hélice qui s'était arrachée en partie et pend sous le capot moteur.
L'équipage commotionné et légèrement blessé réalisa les manœuvres d'urgence et évacua l'appareil, il constata malheureusement que le PC-6 avait subi des dommages irréparables (train arraché, fuselage vrillé, plan fixe arraché, moteur et hélice détruits). L'équipage secouru rapidement, pu rejoindre la vallée de Chamonix dans les heures suivantes.
Compte tenu de l’altitude à laquelle s'était produit l'accident, une récupération de l'épave n'était pas envisageable, (avion détruit à 80 % selon des informations de l'équipage, train d'atterrissage arraché, fuselage tordu, plan fixe, ailes, moteur et hélice très endommagés). La neige des mois suivants recouvrira rapidement l'épave en enfouissant un peu plus le Pilatus Porter (qui n'avait que 192 heures depuis sa sortie d'usine) dans le glacier des Bossons.
L'histoire de cette aventure aurait pu se terminer là, mais en juin 2001 le gérant du restaurant d'altitude situé au bord du glacier des Bossons, découvre à la base de celui-ci les restes d'un avion, après enquête ce sont des éléments du PC-6 Porter HB-FAZ. Ils auront mis 40 ans pour parcourir environ 2 kilomètres à l'intérieur du glacier, les restes du fuselage complètement broyé, le moteur, l'hélice et la roulette de queue seront ainsi découverts.
Ce glacier qui n'avance que de quelques centimètres par jour avait déjà
par le passé, transporté jusqu'à son front certains éléments des deux
appareils d'Air India qui avaient percuté le Mont Blanc :
Vol Air India 245 le 3 novembre 1950 Lockheed Constellation "Malabar Princess" 40 passagers et 8 membres d'équipage perdirent la vie.
Vol Air India 101 le 24 janvier 1966 Boeing 707 "Kanchenjunga" entraînant la mort de 117 personnes (11 membre d'équipage et 106 passagers.
Le premier altiport
Une ancienne chenillette des expéditions Paul-Émile Victor est achetée pour assurer les navettes entre la station et l'altiport
Des vols inter-stations sont proposés à la clientèle, mais également des déposes de skieurs sur glaciers. Cette activité prendra une place importante pendant les premières années d'exploitation. Ces déposes ne pouvaient être réalisées qu'avec la présence dans le groupe d'un guide de haute montagne, une collaboration étroite s'instaura avec les moniteurs de ski et guides des différentes stations de sports d'hiver. Au départ des altiports de Haute-Savoie, Savoie et Isère, les principaux glaciers du massif du Mont Blanc, de la Tarentaise, de la Vanoise ou d'Oisans étaient accessibles. Pour chaque vol il ne pouvait être embarqué qu'un maximum de 6 passagers plus le guide. Cette activité sera définitivement interdite par la « loi montagne 85-30 du 9 janvier 1985 » relative au développement et à la protection de la montagne.
Des vols panoramiques dans les Alpes et en particulier le tour du Mont Blanc attireront pendant des années une clientèle ravie par les paysages découverts.
Un contrat est signé avec l'ORTF (Office de Radio et Télévision Française). Il prévoit la fourniture d'une plateforme relais pour la diffusion des images en direct du Tour de France cycliste, de Paris-Roubaix ainsi que d'autres courses cyclistes prestigieuses. Les premières années ces vols seront effectués par un Pilatus PC-6 puis par la suite avec le DHC-6 Twin Otter F-BOOH. Ce contrat prendra fin en 1973. Pour la retransmission un équipement particulier installé sous les ailes et en cabine de ces appareils était mis en œuvre par des techniciens ORTF. Les avions porteront le sigle ORTF ou RTF sur le fuselage.
Ainsi en 1962, 3 800 passagers ont été transportés et 500 heures de vol effectuées. Le personnel est alors composé de 5 personnes dont 1 mécanicien.
La compagnie développe son
activité travail aérien (remorquage de banderoles publicitaires,
largages de parachutistes ou baptêmes de l'air en campagne).
Le bilan de l'année s'établit à 5 200 passagers transportés et 810 heures de vol effectuées. Le personnel est composé de 7 personnes.
1964
En novembre, Air Alpes loue ponctuellement le Beechcraft-SFERMA Marquis F-BLLR bimoteur de 6 places équipé de 2 turbines Turbomeca Astazou pour assurer des vols vers les aéroports de Lyon-Bron et de Genève Cointrin.
Le , l'altiport de Megève est inauguré.
L'altiport de Courchevel devient pour la saison d'hiver le premier altiport international avec la présence d'un douanier.
Cette année, c'est 5 000 passagers qui ont été transportés et 821 heures de vol effectuées. Le personnel est composé de 6 personnes.
1965
La ligne hivernale Genève/Courchevel offre des correspondances sur les altiports de Val d'Isère (250 m x 25 m pente moyenne 18 %) et de La Plagne. La compagnie transporte 3 960 passagers et effectue 797 heures de vol. Le personnel se compose de 5 personnes.
Cette année verra l'arrivée à Air Alpes de la première femme Commandant de bord dans une compagnie aérienne, Anne Marie Peltier pilote professionnel et instructeur rejoint la compagnie.
Quelques années plus tard deux autres femmes pilote feront partie de l'aventure, Colette Cattey et Dominique Verdier.
En septembre dans le cadre de la Journée d’Études Aéronautiques, le Breguet 941 est présenté sur l'aérodrome de Grenoble Le Versoud, à cette occasion il porte le logo Air Alpes au niveau du poste de pilotage, et les lettres Air Alpes sur le fuselage.
À partir de 1966, Air Alpes est intéressé par un appareil de plus grande capacité, avec des performances STOL (Short Take Off Landing). Entre le Short Skyvan et le de Havilland Canada DHC-6 Twin Otter c'est ce dernier qui lui semble le plus approprié pour son activité dans une région montagneuse. C'est un bimoteur de 19 places, piloté par deux membres d'équipage, équipé de deux turbines Pratt & Whitney Canada PT6A-20. Au mois de juillet cet appareil [CF-UCD] est présenté au personnel de la compagnie sur les altiports de Megève et Courchevel.
Cette même année, Air Alpes propose des stages de formation « pilote montagne ».
Parmi les élèves il y aura le jeune député du Val d'Aoste, Corrado Gex passionné par l'aviation de montagne, il perdra malheureusement la vie avec ses sept passagers le 25 avril 1966 à Arielle di Castelnuovo di Ceva (Italie) lors d'un vol dans de mauvaises conditions météorologiques à bord du Pilatus Porter d'Aer Aosta. Sa disparation fera l'objet d'une longue polémique en Italie.
Un nouveau chalet aérogare est construit à Courchevel (un bar restaurant y est aménagé).
Voit aussi apparaître Air Alpes dans la bande dessinée avec Les Aventures de Tanguy et Laverdure publiées dans le magazine Pilote avec l'album Mission spéciale dessinée par Albert Uderzo et Jijé sur des scénarios de Jean-Michel Charlier, parue dans les numéros 363 à 393, puis en album en 1968, mais également dans un épisode de la série Les Chevaliers du ciel (Troisième série épisode 8).
En juillet, Michel Ziegler obtient son diplôme de guide de haute montagne
Le bilan de l'année s'établit à 6 430 passagers transportés en 1 043 heures de vol. Le personnel est alors composé de 9 personnes.
1967
Air Alpes est chargé par la municipalité de L'Alpe d'Huez de la définition et du suivi de la construction de l'altiport. L'aérogare qui y sera installée est le chalet aérogare de Courchevel, qui sera déplacé et installé sur une base en dur par un hélicoptère "Super Frelon" prêté par l'Aérospatiale. La piste mesure 430 m x 25 avec une pente moyenne de 11 %. Un nouvel altiport dans les Alpes s'ouvre également aux Arcs (400 m x 25 pente moyenne 14 %).
Les stations de sports d'hiver de L'Alpe d'Huez, Avoriaz, Tignes seront également desservies cette année pendant la saison d'hiver. Pour la saison d'été une ligne intérieure en Corse est ouverte : Ajaccio/Propriano/Calvi.
Un troisième Pilatus PC-6 rejoint la flotte : immatriculé F-BOJJ (s/n 513), il est équipé d'un moteur à pistons, il sera modifié quelques années plus tard en modèle PC-6/A.H2 grâce à l'installation d'une turbine Turbomeca Astazou. Air Alpes passe aussi commande d'un DHC-6 Twin Otter série 100 qui est livré en octobre.
En juin, une expérimentation du système TALAR (Tactical Approach Landing And Radar) est lancée à Chambéry, un Pilatus est équipé spécialement pour l'occasion.
En 1967, 10 590 passagers ont été transportés et 1 725 heures de vol ont été effectuées. Le personnel compte maintenant 17 personnes.
De nombreuses villes de province de moyenne importance souhaitaient être reliées directement à Paris par voie aérienne. Les collectivités locales joueront un rôle important dans le financement de ces nouvelles liaisons. Air Alpes sera l’un des précurseurs tout comme Rousseau Aviation, TAT, Air Paris ou Europe Aero Service. Au plus fort de la période « Troisième Niveau », ce seront près de 50 compagnies aériennes, qui exploiteront environ 100 lignes régulières ou saisonnières, directes ou transversales et transporteront plus de 500 000 passagers.
La livraison du DHC-6 Série 100 Twin Otter, le immatriculé F-BOOH (s/n 72) permet l'ouverture de la ligne Chambéry/Grenoble/Nice/Ajaccio. En hiver cet appareil équipé de skis sera exploité à partir de l'altiport de Courchevel.
C'est en 1968 que la société Air Alpes installe son centre d'exploitation sur l'aéroport de Chambéry/Aix les Bains. Les services commerciaux, la réservation, les relations publiques, le service du personnel naviguant, les opérations, l'exploitation et l'escale sont regroupés dans l'aérogare. Un bâtiment sera construit pour accueillir la direction générale, la direction technique, le service comptable et administratif. Un hangar de 1 600 m2 et un vaste parking permettent la maintenance de l'ensemble des avions de la compagnie.
le 1 novembre arrivée d'Ernest Latil qui prend la fonction de Chef Pilote.
Cette année-là 16 480 passagers ont été transportés et 2 573 heures de vol effectuées. Le personnel se compose maintenant de 28 personnes.
1969
C'est à l'automne que le premier des deux Beechcraft Model 99 commandés arrive. Il s'agit du d'un F-BRUF (s/n U-121). C'est un bimoteur de 15 places plus 2 membres d'équipage, il est équipé de 2 turbines Pratt & Whitney Canada PT6-A20.
La flotte se compose donc de 4 Pilatus PC-6 avec l'arrivée du PC-6/A.H2 [F-BRPJ] (s/n 552),
D'un DHC-6 Twin Otter série 100 [F-BOOH,
Et d'un Morane-Saulnier MS 885 Super Rallye [F-BKES] (s/n 60) c'est l'appareil qui restera la plus longtemps dans la flotte de la compagnie. Cet avion était utilisé pour les déplacements du personnel : pilotes, mécaniciens, etc.
En été Air Alpes ouvre la ligne Toulon/Ajaccio et poursuit les vols locaux en Corse. Le 1er octobre, elle ouvre de la ligne Chambéry/Paris-Le Bourget en Beechcraft B-99 (5 vols quotidiens du lundi au vendredi).
Pour la saison d'hiver les lignes suivantes sont exploitées : Genève/Courchevel, Lyon/Courchevel, Grenoble/L'Alpe d'Huez/ et Nice/Courchevel le weekend, ainsi que des liaisons inter-stations.
La Socata présente son MS 894C Rallye Minerva (appareil à train d'atterrissage classique équipé de skis)
Le bilan de l'année est de 26 296 passagers transportés 3 263 heures de vol effectuées. Le personnel est composé de : 35 personnes dont 14 pilotes et 5 mécaniciens.
1970
Voit un rapide développement pour la compagnie. Malheureusement le 15 janvier, le B-99 (F-BRUF) se pose peu avant la piste de l'aéroport de Chambéry/Aix les Bains sans faire de victimes parmi les passagers et membres d'équipage, l'avion par contre est détruit. À la suite de cet accident cet aéroport se voit équipé d'une installation réclamée par Air Alpes depuis longtemps, un ILS permettant d'assurer la sécurité et fiabilité des vols. L'appareil est héliporté par un Super Frelon de Sud-Aviation jusqu'au hangar de la compagnie.
Pour le remplacer Beechcraft propose son démonstrateur pour l'Europe c'est ainsi que le B-99 F-BRUN) s/n U-11 est acheté,
Quelques mois plus tard le B-99 (F-BRUX) s/n U-122 se joindra à la flotte.
Air Alpes fait appel à la société suisse Air Tourism Alpin pour la location temporaire d'un Volpar Hamilton Turboliner immatriculé HB-GEG pour remplacer le Beechcraft 99 F-BRUF.
Pendant la saison d'été c'est la ligne Chambéry/Grenoble/Nice/Ajaccio qui est exploitée en DHC-6 Twin Otter et la ligne Chambéry/Grenoble/Nice en B-99 est ouverte. Air Alpes fête le premier anniversaire de la ligne Chambéry/Paris (10 000 passagers transportés).
Pour la saison d'hiver, la ligne Grenoble/L'Alpe d'Huez en Pilatus PC-6 est ouverte.
Le 16 décembre le DHC-6 Twin Otter F-BOOH est endommagé lors d'une séance d'entraînement sur l'altiport de Courchevel, un pilote de l'OCV (Organisme de Contrôle en Vol) dévie de l'axe de décollage et heurte une congère de neige en bordure de piste, Jacques Bériel Chef de secteur " Montagne" d'Air Alpes réussit à reprendre le contrôle de l'appareil et à le poser en sécurité sur l'aéroport de Chambéry/Aix les Bains malgré une partie du train principal arrachée.
L'utilisation du Twin Otter équipé de skis était délicate et pénalisante (16 passagers au lieu de 19, et une certaine instabilité latérale de l'avion au décollage). Cet incident aménera la municipalité de Courchevel à envisager le déneigement de l'altiport. Pendant la durée des travaux de remise en état de l'appareil, le DHC-6 Twin Otter de Général Air (D-IDHA) sera loué.
Cette même année le cinéaste Jean-Jacques Languepin tourne deux courts métrages Vol en Montagne et Dans le ciel des Alpes. Ces courts métrages étaient présentés en salle en première partie des grands films, ils permettront de découvrir les activités d'Air Alpes.
Une activité charter. commence à apparaître. À la fin de l'année c'est 35 796 qui ont été transportés et 4 847 ont été effectuées. Le personnel compte 17 pilotes, 15 mécaniciens et 23 commerciaux et administratifs.
Pour le programme d'hiver, ouverture du vol direct Paris/Courchevel en DHC-6 Twin Otter (1 vol au départ d'Orly et 1 au départ du Bourget) ainsi que Nice/Grenoble/L'Alpe d'Huez, Genève/Courchevel et Roanne/Lyon/Courchevel
et 3 nouveaux Pilatus PC-6/A.H2 arrivent : F-BTCE (s/n 573),
ainsi que 4 Beechcraft B-99 :
F-BTMJ (s/n U-129) et F-BTMK (s/n U-130) les deux derniers étant du modèle B-99A équipé de moteurs Pratt & Whitney A27 plus puissants
Pendant la
saison d'été, ouverture des lignes Toulon/Ajaccio, Toulon/Bastia,
Vichy/Saint-Étienne/Toulon
1973
1974
L’arrivée des "Corvette"
Ouverture de la ligne Lyon/Toulon, Air Alpes s'installe sur le nouvel aéroport de Lyon Satolas qui deviendra plus tard Aéroport Lyon-Saint-Exupéry
1976
Cette même équipe à également participé à la réalisation de l'historique d'Air Alpes édité par le SNPL (Syndicat National des Pilotes de lignes) dans le cadre de sa revue Icare qui paraîtra le 15 mars 2017.
Remerciements à l'équipe d'Icare pour avoir permis la réalisation de ce numéro : en particulier à Jean-Pierre Dussurget, Pilote 777 AF et Rédacteur en chef, Jean-Christophe Lajoux, Pilote 777 AF et Président de l'Aéro Club de Méribel, instigateur de cette historique, Audrey Escoubet, Pilote 777 AF, Margot Ziegler (Journaliste freelance) et toute l'équipe de la rédaction d'Icare.
Ce numéro 240 est disponible sur le site Icare : http://revueicare.com/
Historique du vol en montagne
C'est le 23 septembre 1910 en début d'après midi que Géo Chavez commença la conquête de la montagne avec l'aide de l'avion. Il décolla d'un terrain près de Brigue en Suisse à bord d'un monoplan Blériot pour tenter la première traversée des Alpes. Vingt minutes plus tard il survolait Domodossola, mais un accident devait terminer tragiquement ce vol. Géo Chavez décédait des suites de ses blessures le 27 septembre 1910.
Si quelques "vols montagne" furent effectués les années suivantes, il fallut attendre le 30 juillet 1921 pour connaître le premier atterrissage en altitude, réalisé par le pilote suisse François Durafour, qui posa son Caudron G-III au Dôme du Goûter à 4 330 mètres d'altitude.
Durant ces années 1910/1920, un pilote dont le nom restera célèbre allait lui aussi pratiquer le vol en montagne et ses terribles "remous" (appellation de l'époque). Joseph Thoret, puisqu'il s'agit de lui, étudia les principes de ce vol particulier et passa une grande partie de sa carrière à enseigner aux autres les caractéristiques du vol en montagne en particulier depuis le champ d'aviation de Passy en Haute Savoie.
Le deuxième conflit mondial mettra un terme à cette activité, il semble toutefois que peu de temps avant la déclaration de la guerre des pilotes renouvelleront l'exploit de Durafour :
- Le pilote allemand Ernst Udet sur des glaciers en Suisse
- Firmin Guiron dans le massif du Mont Blanc
Ce n'est qu'au début des années 1950 que l'aviation de montagne allait reprendre son essor. Contrairement à la période précédente où les rares vols ne s'effectuaient que dans un cadre local, l'année 1953 par l'intermédiaire du planeur et sous l’impulsion d'hommes tels que Jules Landi, Chef du Centre de Vol à Voile de Fayence, verrait les premiers circuits en montagne et atterrissages sur d'autres aérodromes de vallée.
Après-guerre Firmin Guiron continuera cet enseignement durant de nombreuses années toujours depuis Passy avec son Auster et réalisera plusieurs sauvetages dans le Massif du Mont Blanc.
Planeur encore, avec l'exploit d'Henri Giraud le 8 mars 1953, qui posa un C-25S de l'Aéro Club du Dauphiné à la Croix de Chamrousse au-dessus de Grenoble (2 225 mètres d'altitude) recouverte de neige.
Il faut également mentionner une manifestation ayant eu pour cadre l'Alpes du mont de Lans le 12 août 1945, à laquelle participèrent des planeurs de Challes les Eaux ainsi que des appareils militaires et c'est peut-être là qu'apparut le premier aérodrome de montagne. En effet, M. Tessa, entrepreneur de travaux publics dans cette région, eut très tôt l'idée d'aménager un terrain de montagne sur ce site (c'était en 1933). Même si à l'époque ses propositions ne rencontrèrent guère de succès, la guerre et le premier maquis de l'Oisans allaient concrétiser ses souhaits. Sitôt les Alliés débarqués en Normandie, M. Tessa et son équipe commencèrent les travaux de terrassement pour arriver à une piste de 1 100 mètres de longueur sur 55 de largeur, piste qui pourrait permettre un soutien aérien des Alliés à la Résistance de ce secteur. Il semble toutefois qu'aucun appareil n'ait utilisé cet "aérodrome de montagne". Il faut remarquer que tous ces travaux d'aménagement furent réalisés "au nez et à la barbe" des troupes allemandes du secteur. *
* les lignes ci-dessus proviennent de l'article "Aviation de montagne et altiports dans les Alpes" par Alain Genève paru dans la revue "Le Trait d'Union" en 1982.
En Suisse entre 1931 et 1943 différents incidents ou accidents incitèrent les autorités à se pencher sur l'utilisation de l'avion pour la sécurité et le sauvetage.
En 1943, le Capitaine Hug en compagnie du major Hitz des Troupes d'aviation Suisses effectuèrent différents essais de décollages et d’atterrissages sur neige avec un Fieseler Storch, les résultats furent concluants.
Le 19 novembre 1946 un Dakota de l'USAF transportant 12 personnes décolle de Vienne pour rejoindre Marseille qu'il n'atteindra jamais, L'avion s’écrasera par mauvaises conditions météorologiques sur le Gauligletscher à 3500 mètres d'altitude au-dessus de Meiringen en Suisse. Fort heureusement les quelques passagers ne furent que légèrement blessés et durent attendre 3 jours qu'on les retrouve. Une colonne de secours terrestre fut organisée pour rejoindre l'épave mais également plusieurs avions furent engagés pour larguer vivres et médicaments. Le Capitaine Hug (qui avait déjà plus de 200 atterrissages en montagne) aux commandes de son Fieseler Storch réussit à se poser à quelques centaines de mètres du Dakota, suivi par le major Hitz à bord d'un autre Fieseler Storch.
Après-guerre Firmin Guiron continuera cet enseignement durant de nombreuses années toujours depuis Passy avec son Auster et réalisera plusieurs sauvetages dans le Massif du Mont Blanc.
Planeur encore, avec l'exploit d'Henri Giraud le 8 mars 1953, qui posa un C-25S de l'Aéro Club du Dauphiné à la Croix de Chamrousse au-dessus de Grenoble (2 225 mètres d'altitude) recouverte de neige.
Il faut également mentionner une manifestation ayant eu pour cadre l'Alpes du mont de Lans le 12 août 1945, à laquelle participèrent des planeurs de Challes les Eaux ainsi que des appareils militaires et c'est peut-être là qu'apparut le premier aérodrome de montagne. En effet, M. Tessa, entrepreneur de travaux publics dans cette région, eut très tôt l'idée d'aménager un terrain de montagne sur ce site (c'était en 1933). Même si à l'époque ses propositions ne rencontrèrent guère de succès, la guerre et le premier maquis de l'Oisans allaient concrétiser ses souhaits. Sitôt les Alliés débarqués en Normandie, M. Tessa et son équipe commencèrent les travaux de terrassement pour arriver à une piste de 1 100 mètres de longueur sur 55 de largeur, piste qui pourrait permettre un soutien aérien des Alliés à la Résistance de ce secteur. Il semble toutefois qu'aucun appareil n'ait utilisé cet "aérodrome de montagne". Il faut remarquer que tous ces travaux d'aménagement furent réalisés "au nez et à la barbe" des troupes allemandes du secteur. *
* les lignes ci-dessus proviennent de l'article "Aviation de montagne et altiports dans les Alpes" par Alain Genève paru dans la revue "Le Trait d'Union" en 1982.
En Suisse entre 1931 et 1943 différents incidents ou accidents incitèrent les autorités à se pencher sur l'utilisation de l'avion pour la sécurité et le sauvetage.
En 1943, le Capitaine Hug en compagnie du major Hitz des Troupes d'aviation Suisses effectuèrent différents essais de décollages et d’atterrissages sur neige avec un Fieseler Storch, les résultats furent concluants.
Le 19 novembre 1946 un Dakota de l'USAF transportant 12 personnes décolle de Vienne pour rejoindre Marseille qu'il n'atteindra jamais, L'avion s’écrasera par mauvaises conditions météorologiques sur le Gauligletscher à 3500 mètres d'altitude au-dessus de Meiringen en Suisse. Fort heureusement les quelques passagers ne furent que légèrement blessés et durent attendre 3 jours qu'on les retrouve. Une colonne de secours terrestre fut organisée pour rejoindre l'épave mais également plusieurs avions furent engagés pour larguer vivres et médicaments. Le Capitaine Hug (qui avait déjà plus de 200 atterrissages en montagne) aux commandes de son Fieseler Storch réussit à se poser à quelques centaines de mètres du Dakota, suivi par le major Hitz à bord d'un autre Fieseler Storch.
© Photo Swiss Air Force
© Photo Swiss Air Force
En 1950, toujours en Suisse, Freddy Wissel ainsi que d'autres pilotes (François Dulex, André Bridel etc..) commencent les atterrissages sur glacier.
Le 5 octobre 1951 André Zehr tente un atterrissage au Grand Plateau dans le massif du Mont Blanc qui se solde par un capotage, les dégâts mineurs seront réparés sur place et le Piper HB-OIS décolla le 15 octobre pour rejoindre Sion.
Et puis tout alla très vite, En Suisse Hermann Geiger et son fidèle compagnon Fernand Martignoni possédaient déjà une solide expérience d'atterrissage et de décollage soit sur roues soit sur skis (ravitaillement de refuges, nourriture des troupeaux, sauvetage etc...)
Les surfaces planes étant rares en montagne, tous ces pilotes mirent au point et développèrent les techniques d'atterrissages, la pente compenserait le manque de longueur disponible.
- Henri Giraud alors chef pilote de l'Aéro Club du Dauphiné prospecta un grand nombre de sites sur lesquels il était possible de poser et décoller un avion.
- Jacques Angot réalisa un travail identique dans le secteur du Mont Blanc.
- Robert Chauchon (ancien des expéditions polaires françaises) qui créa la société Air Neige et Roger Chambettaz prospecteront les Alpes du Sud.
- Un exploit retentissant allait être réalisé le 23 juin 1960 à 06h30 lorsque qu'Henri Giraud avec pour passager Monsieur Raymond Jacquet, Préfet de Haute Savoie posa son Piper F-BAYP au sommet du Mont Blanc à 4 807 mètres d'altitude.
Création
d'Air Alpes : 1961
C'est en
1961 que Michel Ziegler, passionné d'aviation et de montagne, créa la Société
Air Alpes en s'inspirant de l'expérience du suisse Hermann
Geiger. Les statuts sont déposés le 13 avril 1961 et la société Air Alpes est autorisée au transport de 6 passagers maximum et au transport de fret en France et dans les pays limitrophes.
Il fut
encouragé par Monsieur Pierre de La Gontrie, maire de Saint-Bon / Courchevel (de 1959 à 1968), de Monsieur Gilles de La Rocque, Directeur de la station de sports d'hiver de Courchevel et soutenu par Messieurs Henri Ziegler
et Sylvain Floirat,
les deux premiers actionnaires, rejoints quelques mois plus tard par Joseph
Szydlowski, lui aussi grand industriel aéronautique. Dès l'origine, Michel
Ziegler appela à ses côtés Robert Merloz, ami d'école et savoyard, qui le
seconda pendant les premières années puis poursuivit une brillante carrière de
pilote à Air France, cette équipe sera rapidement rejointe par Gérard Bernardet le premier mécanicien de la Compagnie. Le siège social est établi à Chambéry, il sera déplacé lors de la construction
du chalet aérogare sur l'altiport de Courchevel et deviendra ainsi le plus haut siège social d'Europe
(2 016 m).
Henri Ziegler
© Archives Air Alpes
© Archives Air Alpes
à gauche le premier logo - © photo Alain Genève |
de gauche à droite Michel Ziegler et Robert Merloz © Archives Air Alpes |
Air Alpes
n'est pas la première compagnie aérienne de montagne, mais celle qui va en
faire sa spécialité. Au milieu des années 50 plusieurs pilotes suisses dont Hermann
Geiger allaient améliorer les techniques de
vol. Geiger effectuera à bord de son Piper
au départ de Sion de nombreuses missions de sauvetage et de ravitaillement
dans les Alpes Valaisannes. C'est avec lui que Michel Ziegler et Robert Merloz
apprendront les subtilités du vol et des atterrissages en montagne.
L'activité
d'Air Alpes débute avec un Piper
PA-18 Super Cub immatriculé F-BKBP (s/n
18-5094), cette activité est essentiellement le travail aérien, le
ravitaillement des refuges de haute montage et l'école de pilotage.
Piper PA-18 sur l'altiport de Méribel Photo X - Archives Alain Genève |
© Archives Press Book Air Alpes
Le premier Pilatus Une étude comparative entre le Dornier Do 27 et le Pilatus PC-6 "Porter" se traduira par la location d'un Pilatus PC-6, appareil équipé d'un moteur à pistons Lycoming de 340 CV immatriculé HB-FAZ.
Pilatus PC-6 s/n 343 au Salon du Bourget - © Photo X - Collection Alain Genève
Il sera malheureusement détruit lors d'un entraînement au col du Dôme dans le massif du Mont Blanc.
Plusieurs atterrissages et décollages au Col Infranchissable, au glacier du Tour, puis au Dôme du Goûter, seront ainsi réalisés. Après une petite attente causée par une légère nébulosité, vers 09h15 le pilote met la puissance et aligne l'avion dans le sens de la pente, très rapidement il constate que l'appareil n'arrive pas à prendre de vitesse suffisante pour décoller avant 2 crevasses, suite à une baisse du régime moteur.
L'avion heurte les deux crevasses, arrachant le train d'atterrissage, et terminant sur le ventre se met à glisser dans une forte pente, sa course sera toutefois arrêtée par l'hélice qui s'était arrachée en partie et pend sous le capot moteur.
L'équipage commotionné et légèrement blessé réalisa les manœuvres d'urgence et évacua l'appareil, il constata malheureusement que le PC-6 avait subi des dommages irréparables (train arraché, fuselage vrillé, plan fixe arraché, moteur et hélice détruits). L'équipage secouru rapidement, pu rejoindre la vallée de Chamonix dans les heures suivantes.
© Photo Archives Air Alpes |
Archives Presse Suisse
Compte tenu de l’altitude à laquelle s'était produit l'accident, une récupération de l'épave n'était pas envisageable, (avion détruit à 80 % selon des informations de l'équipage, train d'atterrissage arraché, fuselage tordu, plan fixe, ailes, moteur et hélice très endommagés). La neige des mois suivants recouvrira rapidement l'épave en enfouissant un peu plus le Pilatus Porter (qui n'avait que 192 heures depuis sa sortie d'usine) dans le glacier des Bossons.
L'histoire de cette aventure aurait pu se terminer là, mais en juin 2001 le gérant du restaurant d'altitude situé au bord du glacier des Bossons, découvre à la base de celui-ci les restes d'un avion, après enquête ce sont des éléments du PC-6 Porter HB-FAZ. Ils auront mis 40 ans pour parcourir environ 2 kilomètres à l'intérieur du glacier, les restes du fuselage complètement broyé, le moteur, l'hélice et la roulette de queue seront ainsi découverts.
© Photo Stéphane Ruby via Association Anciens d'Air Alpes
© Photo Stéphane Ruby via Association Anciens d'Air Alpes
Schéma et avancée glacière - document Wikipedia
Vol Air India 245 le 3 novembre 1950 Lockheed Constellation "Malabar Princess" 40 passagers et 8 membres d'équipage perdirent la vie.
Vol Air India 101 le 24 janvier 1966 Boeing 707 "Kanchenjunga" entraînant la mort de 117 personnes (11 membre d'équipage et 106 passagers.
Le premier altiport
Création
de l'altiport (piste d'atterrissage à pente très courte située en haute
montagne, enneigée en hiver, les avions y atterrissent sur skis) de Courchevel grâce à l'appui de la municipalité et de son directeur de
station, Gilles de La Rocque. La piste est longue de 300 m x 30 de large,
la pente moyenne de 15° est officieusement inaugurée le 11 janvier 1962. Construction d'un chalet servant à la fois de bureaux
et mini aérogare, et d'un hangar et c'est Martine l'épouse de Michel Ziegler qui deviendra dans les premiers mois d'activité, hôtesse, cuisinière de la petite équipe.
Une ancienne chenillette des expéditions Paul-Émile Victor est achetée pour assurer les navettes entre la station et l'altiport
Altiport de Courchevel au début de son exploitation
© Photo Michel Ziegler
La chenillette à Megéve - Collection Archives Air Alpes
Heures de
vol effectuées : 300
En décembre 1961 Janine Bloch, rejoindra l'équipe tout comme Nicole Huchez en novembre 1964, toutes deux piliers indispensables dans l'entreprise, y resteront jusqu'à la fin de l'aventure, Tout au long de son histoire, Air Alpes verra arriver dans son personnel, naviguant, technique, maintenance, opérations, exploitation, commercial, réservation, administratif des hommes et des femmes qui marqueront l'histoire de la Compagnie.
Personnel : 2 pilotes, 1 secrétaire, 1 mécanicien et 1 employé administratif
Les années Pilatus
1962
Cette année, la société fait l'acquisition auprès de Pilatus Aircraft du premier Pilatus PC-6/A.H2 Turbo Porter qui sera immatriculé F-BJSZ (s/n 525) équipé d'une turbine Turbomeca Astazou. Cet appareil pouvait accueillir 7 passagers en plus du pilote. Cet achat a pu être réalisé grâce à Monsieur Joseph Szydlowski, fondateur de la société Turbomeca (constructeur de moteurs pour avions et hélicoptères), qui fournit gracieusement la turbine de cet avion. Il devint ainsi actionnaire d'Air Alpes.
Quelques années plus tard, le un avion de ce type, le F-BOSZ équipé du moteur Turboméca
"Astazou" XIV E de 573 cv et allégé au maximum allait battre le record international d'altitude, il atteindra 13 485 mètres (45 000 ft) au-dessus de
base aérienne d’Istres (France). Record réalisé par Bernard Ziegler, qui deviendra par la suite directeur du service des essais en vol d'Airbus, il faudra attendre quatre ans pour que ce record soit de nouveau battu.
Les travaux entrepris l'été précédent par la station de Méribel pour la création d'un altiport se terminent. En janvier sur une piste sommairement aménagée (400 m x 15 m avec une pente moyenne de 6 %) le Piper F-BKBP et le Pilatus F-BJSZ se poseront pour la première fois à Méribel. C'est au cours de cette année que seront construits le chalet aérogare et le hangar.
Cette année les pilotes du SFA (Service de la formation aéronautique) Marcel Collot et Jean Delparte formés également par Hermann Geiger
vont entreprendre de jeter les bases d'une première réglementation. Il
s'agit d'établir les conditions dans lesquelles les avions peuvent
décoller sur des surfaces autres que des aérodromes de plaine, et de
classifier les différents types : altiports, avi-surfaces et glaciers.
Air Alpes sera étroitement associée à l'élaboration de cette
réglementation
Location du Piper PA-18 Super Cub F-BNAO (s/n 188236) pour remplacer le F-BKBP accidenté dans l'attente de sa remise en état.
Ouverture des premières lignes saisonnières hivernales : Lyon/Courchevel, Lyon/Méribel et Genève/Courchevel, Genève/Méribel (vols ALP 121, 122, 201 et 202).
Les vols touristiques, le ravitaillement des refuges et les déposes sur glacier :
Air Alpes allait durant ses premières années d'exploitation assurer les ravitaillements de plusieurs refuges du C.A.F (Club Alpin Français) avec quelques fois des mésaventures à la clé comme celle survenue lors de la reconstruction du refuge Vallot dans le Massif du Mont Blanc.
Personnel : 2 pilotes, 1 secrétaire, 1 mécanicien et 1 employé administratif
Les années Pilatus
1962
Cette année, la société fait l'acquisition auprès de Pilatus Aircraft du premier Pilatus PC-6/A.H2 Turbo Porter qui sera immatriculé F-BJSZ (s/n 525) équipé d'une turbine Turbomeca Astazou. Cet appareil pouvait accueillir 7 passagers en plus du pilote. Cet achat a pu être réalisé grâce à Monsieur Joseph Szydlowski, fondateur de la société Turbomeca (constructeur de moteurs pour avions et hélicoptères), qui fournit gracieusement la turbine de cet avion. Il devint ainsi actionnaire d'Air Alpes.
Pilatus P-6/A-H2 F-BJSZ sur l'altiport de Méribel Photo X - Collection Alain Genève |
Piper PA-18 F-BKBP et Pilatus Porter F-BJSZ sur l'altiport de Courchevel hiver 1962/1963
photo X - Collection Alain Genève
© Photo Archives Alain Genève
Les travaux entrepris l'été précédent par la station de Méribel pour la création d'un altiport se terminent. En janvier sur une piste sommairement aménagée (400 m x 15 m avec une pente moyenne de 6 %) le Piper F-BKBP et le Pilatus F-BJSZ se poseront pour la première fois à Méribel. C'est au cours de cette année que seront construits le chalet aérogare et le hangar.
Altiport de Méribel quelques jours avant l'inauguration officielle
Photo X - Collection Alain Genève
Pilatus Porter F-BJSZ sur l'altiport de Méribel hiver 1962/1963
Photo X - Collection Alain Genève
C'est lors de l'inauguration que Joseph Szydlowski, président de Turboméca,
et l'un des premiers actionnaires d'Air Alpes, invente, le mot
« altiport », qui entrera dans le dictionnaire dix ans plus tard.
Monsieur Szydlowski arrivant sur l'altiport de Courchevel
Photo Archives Air Alpes
© Archives Press Book Air Alpes
© Archives Press Book Air Alpes
Location du Piper PA-18 Super Cub F-BNAO (s/n 188236) pour remplacer le F-BKBP accidenté dans l'attente de sa remise en état.
Ouverture des premières lignes saisonnières hivernales : Lyon/Courchevel, Lyon/Méribel et Genève/Courchevel, Genève/Méribel (vols ALP 121, 122, 201 et 202).
à l'arrivée du Pilatus sur l'altiport de Courchevel
© Archives Press Book Air Alpes
Les vols touristiques, le ravitaillement des refuges et les déposes sur glacier :
Air Alpes allait durant ses premières années d'exploitation assurer les ravitaillements de plusieurs refuges du C.A.F (Club Alpin Français) avec quelques fois des mésaventures à la clé comme celle survenue lors de la reconstruction du refuge Vallot dans le Massif du Mont Blanc.
Chargement du Pilatus F-BJSZ à Courchevel pour un ravitaillement du refuge du Carro
© Photo Archives Air Alpes
© Photo Archives Air Alpes
Pilatus F-BJSZ devant le refuge du Carro
© Photo Archives Air Alpes
© Photo Archives Air Alpes
© Archives Press Book Air Alpes
© Archives Press Book Air Alpes
Des vols inter-stations sont proposés à la clientèle, mais également des déposes de skieurs sur glaciers. Cette activité prendra une place importante pendant les premières années d'exploitation. Ces déposes ne pouvaient être réalisées qu'avec la présence dans le groupe d'un guide de haute montagne, une collaboration étroite s'instaura avec les moniteurs de ski et guides des différentes stations de sports d'hiver. Au départ des altiports de Haute-Savoie, Savoie et Isère, les principaux glaciers du massif du Mont Blanc, de la Tarentaise, de la Vanoise ou d'Oisans étaient accessibles. Pour chaque vol il ne pouvait être embarqué qu'un maximum de 6 passagers plus le guide. Cette activité sera définitivement interdite par la « loi montagne 85-30 du 9 janvier 1985 » relative au développement et à la protection de la montagne.
Une belle journée de skis en perspective
© Photo Archives Air Alpes
© Photo Archives Air Alpes
Dépose de skieurs au Dôme du Goûter
© Photo Archives Air Alpes
© Photo Archives Air Alpes
© Archives Press Book Air Alpes
Des vols panoramiques dans les Alpes et en particulier le tour du Mont Blanc attireront pendant des années une clientèle ravie par les paysages découverts.
Pilatus Porter F-BRPJ en vol au-dessus du massif du Mt Blanc
© Photo Archives Air Alpes
© Archives Air Alpes
© Archives Press Book Air Alpes
Air Alpes et le Tour de France :
Un contrat est signé avec l'ORTF (Office de Radio et Télévision Française). Il prévoit la fourniture d'une plateforme relais pour la diffusion des images en direct du Tour de France cycliste, de Paris-Roubaix ainsi que d'autres courses cyclistes prestigieuses. Les premières années ces vols seront effectués par un Pilatus PC-6 puis par la suite avec le DHC-6 Twin Otter F-BOOH. Ce contrat prendra fin en 1973. Pour la retransmission un équipement particulier installé sous les ailes et en cabine de ces appareils était mis en œuvre par des techniciens ORTF. Les avions porteront le sigle ORTF ou RTF sur le fuselage.
© Archives Press Book Air Alpes
Pilatus F-BJSZ sur l'aéroport de Paris-le Bourget portant le logo RTF
Photo X- Collection Alain Genève
Twin Otter F-BOOH également utilisé comme relais pour le Tour de France
© Photo Archives Air Alpes
Ainsi en 1962, 3 800 passagers ont été transportés et 500 heures de vol effectuées. Le personnel est alors composé de 5 personnes dont 1 mécanicien.
Pilatus Porter F-BKQY à l'atterrissage sur l'altiport de Courchevel
© Photo Archives Air Alpes
Cette même année un accord commercial est signé avec Gyrafrance
(compagnie exploitant des hélicoptères).
© Archives Press Book Air Alpes
Largage Paras depuis le Pilatus F-BOJJ
Photo X - Collection Alain Genève
© Archives Press Book Air Alpes
Le bilan de l'année s'établit à 5 200 passagers transportés et 810 heures de vol effectuées. Le personnel est composé de 7 personnes.
1964
En novembre, Air Alpes loue ponctuellement le Beechcraft-SFERMA Marquis F-BLLR bimoteur de 6 places équipé de 2 turbines Turbomeca Astazou pour assurer des vols vers les aéroports de Lyon-Bron et de Genève Cointrin.
Le , l'altiport de Megève est inauguré.
Pilatus sur l'altiport de Megève Photo X- Collection Alain Genève
L'altiport de Courchevel devient pour la saison d'hiver le premier altiport international avec la présence d'un douanier.
© Archives Press Book Air Alpes
Cette année, c'est 5 000 passagers qui ont été transportés et 821 heures de vol effectuées. Le personnel est composé de 6 personnes.
1965
La ligne hivernale Genève/Courchevel offre des correspondances sur les altiports de Val d'Isère (250 m x 25 m pente moyenne 18 %) et de La Plagne. La compagnie transporte 3 960 passagers et effectue 797 heures de vol. Le personnel se compose de 5 personnes.
Pilatus sur l'altiport de Solaise à Val d'Isère
Photo X - Collection Alain Genève
Cette année verra l'arrivée à Air Alpes de la première femme Commandant de bord dans une compagnie aérienne, Anne Marie Peltier pilote professionnel et instructeur rejoint la compagnie.
© Archives Press Book Air Alpes
Quelques années plus tard deux autres femmes pilote feront partie de l'aventure, Colette Cattey et Dominique Verdier.
En septembre dans le cadre de la Journée d’Études Aéronautiques, le Breguet 941 est présenté sur l'aérodrome de Grenoble Le Versoud, à cette occasion il porte le logo Air Alpes au niveau du poste de pilotage, et les lettres Air Alpes sur le fuselage.
Breguet 941 sur l'aérodrome de Grenoble Le Versoud 09/1965
© Photo Michel Ziegler
1966À partir de 1966, Air Alpes est intéressé par un appareil de plus grande capacité, avec des performances STOL (Short Take Off Landing). Entre le Short Skyvan et le de Havilland Canada DHC-6 Twin Otter c'est ce dernier qui lui semble le plus approprié pour son activité dans une région montagneuse. C'est un bimoteur de 19 places, piloté par deux membres d'équipage, équipé de deux turbines Pratt & Whitney Canada PT6A-20. Au mois de juillet cet appareil [CF-UCD] est présenté au personnel de la compagnie sur les altiports de Megève et Courchevel.
© Archives Press Book Air Alpes
Cette même année, Air Alpes propose des stages de formation « pilote montagne ».
Parmi les élèves il y aura le jeune député du Val d'Aoste, Corrado Gex passionné par l'aviation de montagne, il perdra malheureusement la vie avec ses sept passagers le 25 avril 1966 à Arielle di Castelnuovo di Ceva (Italie) lors d'un vol dans de mauvaises conditions météorologiques à bord du Pilatus Porter d'Aer Aosta. Sa disparation fera l'objet d'une longue polémique en Italie.
© Archives Press Book Air Alpes
Un nouveau chalet aérogare est construit à Courchevel (un bar restaurant y est aménagé).
L'Altibar, aérogare, restaurant, hôtel
© Photo Michel Ziegler
Voit aussi apparaître Air Alpes dans la bande dessinée avec Les Aventures de Tanguy et Laverdure publiées dans le magazine Pilote avec l'album Mission spéciale dessinée par Albert Uderzo et Jijé sur des scénarios de Jean-Michel Charlier, parue dans les numéros 363 à 393, puis en album en 1968, mais également dans un épisode de la série Les Chevaliers du ciel (Troisième série épisode 8).
Le bilan de l'année s'établit à 6 430 passagers transportés en 1 043 heures de vol. Le personnel est alors composé de 9 personnes.
1967
Air Alpes est chargé par la municipalité de L'Alpe d'Huez de la définition et du suivi de la construction de l'altiport. L'aérogare qui y sera installée est le chalet aérogare de Courchevel, qui sera déplacé et installé sur une base en dur par un hélicoptère "Super Frelon" prêté par l'Aérospatiale. La piste mesure 430 m x 25 avec une pente moyenne de 11 %. Un nouvel altiport dans les Alpes s'ouvre également aux Arcs (400 m x 25 pente moyenne 14 %).
Altiport de l'Alpe d'Huez © Photo Archives Air Alpes
Les stations de sports d'hiver de L'Alpe d'Huez, Avoriaz, Tignes seront également desservies cette année pendant la saison d'hiver. Pour la saison d'été une ligne intérieure en Corse est ouverte : Ajaccio/Propriano/Calvi.
Pilatus Porter sur l'aéroport d'Ajaccio
© Photo Archives Air Alpes
Un troisième Pilatus PC-6 rejoint la flotte : immatriculé F-BOJJ (s/n 513), il est équipé d'un moteur à pistons, il sera modifié quelques années plus tard en modèle PC-6/A.H2 grâce à l'installation d'une turbine Turbomeca Astazou. Air Alpes passe aussi commande d'un DHC-6 Twin Otter série 100 qui est livré en octobre.
Pilatus Porter F-BOJJ et le Twin Otter F-BOOH sur l'altiport de Courchevel
© Photo Archives Air Alpes
En juin, une expérimentation du système TALAR (Tactical Approach Landing And Radar) est lancée à Chambéry, un Pilatus est équipé spécialement pour l'occasion.
En 1967, 10 590 passagers ont été transportés et 1 725 heures de vol ont été effectuées. Le personnel compte maintenant 17 personnes.
Transport Troisième Niveau
1968De nombreuses villes de province de moyenne importance souhaitaient être reliées directement à Paris par voie aérienne. Les collectivités locales joueront un rôle important dans le financement de ces nouvelles liaisons. Air Alpes sera l’un des précurseurs tout comme Rousseau Aviation, TAT, Air Paris ou Europe Aero Service. Au plus fort de la période « Troisième Niveau », ce seront près de 50 compagnies aériennes, qui exploiteront environ 100 lignes régulières ou saisonnières, directes ou transversales et transporteront plus de 500 000 passagers.
La livraison du DHC-6 Série 100 Twin Otter, le immatriculé F-BOOH (s/n 72) permet l'ouverture de la ligne Chambéry/Grenoble/Nice/Ajaccio. En hiver cet appareil équipé de skis sera exploité à partir de l'altiport de Courchevel.
C'est en 1968 que la société Air Alpes installe son centre d'exploitation sur l'aéroport de Chambéry/Aix les Bains. Les services commerciaux, la réservation, les relations publiques, le service du personnel naviguant, les opérations, l'exploitation et l'escale sont regroupés dans l'aérogare. Un bâtiment sera construit pour accueillir la direction générale, la direction technique, le service comptable et administratif. Un hangar de 1 600 m2 et un vaste parking permettent la maintenance de l'ensemble des avions de la compagnie.
le 1 novembre arrivée d'Ernest Latil qui prend la fonction de Chef Pilote.
Cette année-là 16 480 passagers ont été transportés et 2 573 heures de vol effectuées. Le personnel se compose maintenant de 28 personnes.
1969
C'est à l'automne que le premier des deux Beechcraft Model 99 commandés arrive. Il s'agit du d'un F-BRUF (s/n U-121). C'est un bimoteur de 15 places plus 2 membres d'équipage, il est équipé de 2 turbines Pratt & Whitney Canada PT6-A20.
Arrivée sur l'aéroport de Chambéry/Aix les Bains
du premier Beechcraft 99 de la Compagnie
© Photo Michel Ziegler
La flotte se compose donc de 4 Pilatus PC-6 avec l'arrivée du PC-6/A.H2 [F-BRPJ] (s/n 552),
Pilatus PC-6/A-H2 F-BRPJ Courchevel hiver 71/72
© Photo Alain Genève
© Photo Alain Genève
D'un DHC-6 Twin Otter série 100 [F-BOOH,
DHC-6 Twin Otter F-BOOH équipé de ses skis
Photo X - Collection Alain Genève
Twin Otter F-BOOH au décollage sur skis depuis l'altiport de Courchevel
© Photo Archives Air Alpes
Twin Otter F-BOOH à l'atterrissage sur skis à l'altiport de Courchevel
© Photo Archives Air Alpes
Et d'un Morane-Saulnier MS 885 Super Rallye [F-BKES] (s/n 60) c'est l'appareil qui restera la plus longtemps dans la flotte de la compagnie. Cet avion était utilisé pour les déplacements du personnel : pilotes, mécaniciens, etc.
Morane-Saulnier MS 885 Super Rallye F-BKES
© Photo Alain Genève
En été Air Alpes ouvre la ligne Toulon/Ajaccio et poursuit les vols locaux en Corse. Le 1er octobre, elle ouvre de la ligne Chambéry/Paris-Le Bourget en Beechcraft B-99 (5 vols quotidiens du lundi au vendredi).
Pour la saison d'hiver les lignes suivantes sont exploitées : Genève/Courchevel, Lyon/Courchevel, Grenoble/L'Alpe d'Huez/ et Nice/Courchevel le weekend, ainsi que des liaisons inter-stations.
La Socata présente son MS 894C Rallye Minerva (appareil à train d'atterrissage classique équipé de skis)
Le bilan de l'année est de 26 296 passagers transportés 3 263 heures de vol effectuées. Le personnel est composé de : 35 personnes dont 14 pilotes et 5 mécaniciens.
1970
Voit un rapide développement pour la compagnie. Malheureusement le 15 janvier, le B-99 (F-BRUF) se pose peu avant la piste de l'aéroport de Chambéry/Aix les Bains sans faire de victimes parmi les passagers et membres d'équipage, l'avion par contre est détruit. À la suite de cet accident cet aéroport se voit équipé d'une installation réclamée par Air Alpes depuis longtemps, un ILS permettant d'assurer la sécurité et fiabilité des vols. L'appareil est héliporté par un Super Frelon de Sud-Aviation jusqu'au hangar de la compagnie.
© Archives Press Book Air Alpes
Pour le remplacer Beechcraft propose son démonstrateur pour l'Europe c'est ainsi que le B-99 F-BRUN) s/n U-11 est acheté,
Beechcraft F-BRUN arrivant de Paris Le Bourget
© Photo Michel Ziegler
Quelques mois plus tard le B-99 (F-BRUX) s/n U-122 se joindra à la flotte.
Photo X - Collection Alain Genève
Air Alpes fait appel à la société suisse Air Tourism Alpin pour la location temporaire d'un Volpar Hamilton Turboliner immatriculé HB-GEG pour remplacer le Beechcraft 99 F-BRUF.
Volpar Hamilton Turboliner HB-GEG sur l'aérodrome de Grenoble Le Versoud
© Photo Alain Genève
Sous
l'impulsion de Michel Ziegler, est créé de l'ATAR (Association des
transporteurs aériens régionaux), c'est en fait un syndicat professionnel qui
regroupe les compagnies Air Alpes, Air Alsace, Air Aquitaine, Air Languedoc,
Pyrénair, Air Rouergue, Air Antilles, Air Martinique et Guyane Air Transport.
Pendant la saison d'été c'est la ligne Chambéry/Grenoble/Nice/Ajaccio qui est exploitée en DHC-6 Twin Otter et la ligne Chambéry/Grenoble/Nice en B-99 est ouverte. Air Alpes fête le premier anniversaire de la ligne Chambéry/Paris (10 000 passagers transportés).
Twin Otter F-BOOH au dessus de Bonifacio
© Photo Archives Air Alpes
Pour la saison d'hiver, la ligne Grenoble/L'Alpe d'Huez en Pilatus PC-6 est ouverte.
Le 16 décembre le DHC-6 Twin Otter F-BOOH est endommagé lors d'une séance d'entraînement sur l'altiport de Courchevel, un pilote de l'OCV (Organisme de Contrôle en Vol) dévie de l'axe de décollage et heurte une congère de neige en bordure de piste, Jacques Bériel Chef de secteur " Montagne" d'Air Alpes réussit à reprendre le contrôle de l'appareil et à le poser en sécurité sur l'aéroport de Chambéry/Aix les Bains malgré une partie du train principal arrachée.
L'utilisation du Twin Otter équipé de skis était délicate et pénalisante (16 passagers au lieu de 19, et une certaine instabilité latérale de l'avion au décollage). Cet incident aménera la municipalité de Courchevel à envisager le déneigement de l'altiport. Pendant la durée des travaux de remise en état de l'appareil, le DHC-6 Twin Otter de Général Air (D-IDHA) sera loué.
Cette même année le cinéaste Jean-Jacques Languepin tourne deux courts métrages Vol en Montagne et Dans le ciel des Alpes. Ces courts métrages étaient présentés en salle en première partie des grands films, ils permettront de découvrir les activités d'Air Alpes.
Une activité charter. commence à apparaître. À la fin de l'année c'est 35 796 qui ont été transportés et 4 847 ont été effectuées. Le personnel compte 17 pilotes, 15 mécaniciens et 23 commerciaux et administratifs.
Les
10 ans d'Air Alpes
1971
Pour marquer
cet anniversaire une cérémonie est organisée sur l'altiport de Courchevel par
une météo capricieuse, en présence de monsieur Maurice Herzog, ministre des
Sports et de monsieur Joseph Fontanet, président du conseil général de Savoie ainsi que de nombreuses personnalités locales.
10 ans d'Air Alpes les 4 Pilatus sur la plateforme
© Photo Archives Air Alpes
© Photo Archives Air Alpes
Pour
l'occasion les Pilatus PC-6 sont baptisés (le nom de la station est peint sur
le capot moteur) :
le
F-BJSZ : Courchevel
le
F-BKQY : Méribel
Le
F-BOJJ : Val d'Isère
Le
F-BRPJ : Alpe d'Huez
Les 10 ans d'Air Alpes
© Photo Jacques Bériel
© Photo Jacques Bériel
Une barrière
d'arrêt spécialement adaptée aux altiports a été installé à Courchevel pour des
tests
L'activité
anti grêle qui avait commencé en 1970 à Agen grâce à l'ACMG (Association
climatique de moyenne Garonne) va se développer. Monsieur Alban Delourme ingénieur météorologique va créer l'ORIDECA (Organisation Internationale pour l’étude et la Défense contre les Calamités Atmosphériques). Un contrat est conclu avec la
région viticole du Beaujolais. Il s'agissait de pulvériser au plus près d'un
cumulonimbus un produit appelé lévilite (poudre de silice déshydratée) pure ou
mélangée à 5 % d'iodure d'argent (poudre à fort pouvoir glacogène) en
fonction de la température et ceci à l'aide d'un Pilatus modifié pour la
circonstance par l'installation de deux buses dans la cabine, ou d'une rampe
sous les ailes. Par la suite des cartouches d'iodure d'argent furent tirées
depuis l'avion pour atteindre le cœur du cumulonimbus. Cette opération
permettait de transformer ainsi les grêlons en pluie. D'autres contrats seront
signés avec les régions viticoles de Bourgogne, des Côtes du Rhône en 1972 et
1973, de Savoie en 1972 et de Champagne. Quelques missions seront exécutées avec le Twin Otter F-BOOH.
© Archives Eric Joseph
à gauche Pilatus F-BTCH, à droite F-BRPJ en phase de pulvérisation
© Photos Archives Air Alpes
Twin Otter F-BOOH en mission anti-grêle
© Photo Archives Air Alpes
En mai le
DHC-6 F-BOOH réintègre la flotte, après remise en état et modification en série
200 (avant du fuselage rallongé et cabine plus spacieuse). Il ne sera plus
utilisé avec ses skis, l'altiport de Courchevel étant désormais déneigé.
Cet altiport
est désormais équipé d'une tour de contrôle, d'un vaste hangar, d'une station
de ravitaillement en carburant essence et kérosène Jet A1, il est aussi équipé
en permanence d'un véhicule de lutte contre les incendies. Ces améliorations
permettront une fréquentation plus importante de cette plate forme par des vols
privés.
Arrivée de
deux nouveaux Beechcraft B-99, le F-BSUJ (s/n U-62) et le F.BSUK (s/n U-21)
et
du DHC-6 Twin Otter série 200 F-BSUL (s/n 199)
Photos X- Collection Alain Genève
Twin Otter F-BSUL sur l'altiport de Courchevel
© Photo Archives Air Alpes
Ouverture
des lignes Chambéry/Grenoble/Marseille , Roanne/Paris le Bourget,
Chambéry/Grenoble/Saint-Étienne/Toulouse et de la ligne saisonnière
Toulon/Bastia
L'aéroport
de Grenoble - Saint-Geoirs devient une plate forme
de correspondance pour les vols Air Alpes vers le sud et le sud ouest
En avril un
YAK (Yakovlev) 40 d'Aertirrena immatriculé I-JAKA puis plus tard le CCP-87791
d'Aviaexport seront présentés à la Société. Il n'y aura pas de suites à ces
présentations.
Yak 40 en présentation sur l'aéroport de Chambéry/Aix les Bains
© Photo Jacques Bériel
© Photo Jacques Bériel
Du 29 septembre au 7 octobre le Breguet 941 quadrimoteur STOL (avion à décollage et atterrissage
court) sera en évaluation sur différents altiports. Au total 55 atterrissages seront réalisés (13 par Breguet et 42 par le CEV/SFA). Il se posera respectivement
à Megève (12 atterrissages sur piste en dur), Méribel (26 atterrissages sur piste en herbe et L'Alpe d'Huez (17 atterrissages sur piste en dur). Cet appareil avait été présenté au Salon du
Bourget (Salon international de l'aéronautique et de l'espace de Paris-Le
Bourget) décoré de logos Air Alpes. Cette expérimentation avait pour but de
définir ce que serait le transport aérien en montagne avec des avions aux
caractéristiques appropriées et de capacité relativement importante et ceci
avec un souci de régularité. Cette expérimentation a été suivie avec beaucoup d'intérêt par Air Alpes.
Pour le programme d'hiver, ouverture du vol direct Paris/Courchevel en DHC-6 Twin Otter (1 vol au départ d'Orly et 1 au départ du Bourget) ainsi que Nice/Grenoble/L'Alpe d'Huez, Genève/Courchevel et Roanne/Lyon/Courchevel
Les Pilatus
assurent les correspondances vers les autres stations de sport d'hiver
Signature
d'un contrat important avec la compagnie népalaise Royal Nepal Airlines
Corporation pour la formation au vol en montagne et atterrissages sur altiports
de plusieurs équipages. Cette formation durera 5 mois. Les 2 DHC-6 Twin Otter
immatriculés 9N-ABA - 9N-ABB et les 2 Pilatus PC-6 : 9N-ABC et 9N-AAZ
commandés par Royal Nepal Airlines Corporation seront convoyés par des équipages mixtes Air Alpes/RNAC jusqu'au Népal. Partis
de Chambéry le 15 juillet ils se poseront à Bastia - Athènes - Beyrouth - Damas
- Bahreïn - Karachi - et New Dehli pour enfin arriver à Katmandou le 20
juillet. Une assistance technique de deux mois dirigée par Nicolas Gorodiche et des personnels Air Alpes complétera
cette formation.
Twin Otter sur l'Aéroport du Bourget
(de gauche à droite Jacques Bériel et Michel Deville-Duc d'Air Alpes et la délégation Népalaise)
© Photo Archives Air Alpes
© Pilatus et Twin Otter Népalais © Photo et Collection Alain Genève
Une étude est entreprise pour l'extension et l'aménagement de l'altiport de Méribel. Projet de piste goudronnée de 700 mètres, déneigée pendant la saison hivernale et équipé d'un ILS (Instrument landing system) permettant ainsi une ligne régulière avec Paris. Cette étude et ce projet n'aboutiront pas.
Passagers
transportés : 55 000
Dessin représentant le projet de
l'altiport de Méribel survolé par un Dash7
Heures de
vol effectuées : 9 800
Personnel :
102
1972
Ouverture de la ligne Dole/Paris en DHC-6 Twin Otter au début puis en B-99 par la suite (Chambéry/Dole/Paris le lundi matin et retour le vendredi soir)
Ouverture de la ligne Dole/Paris en DHC-6 Twin Otter au début puis en B-99 par la suite (Chambéry/Dole/Paris le lundi matin et retour le vendredi soir)
Air Alpes
achète auprès de PIA (Pakistan International Airlines) 5 DHC-6 Twin Otter série
300, ils recevront les immatriculations F-BTOO (s/n 291), F-BTOQ (s/n 292),
F-BTOR (s/n 298), F-BTOS (s/n 299), F-BTOT (s/n 300), ils seront convoyés
depuis le Pakistan par des équipages de la Compagnie. Les vols s'effectueront
depuis Karachi via Pasni, Dubaï, Bagdad, Damas, Nicosie, Athènes,
Brindisi et Nice.
DHC-6 Twin Otter F-BTOO (s/n 291), F-BTOQ (s/n 292)
Photos X - Collection Alain Genève
DHC-6 Twin Otter F-BTOR (s/n 298), F-BTOS (s/n 299)
Photos X - Collection Alain Genève
DHC-6 Twin Otter F-BTOT (s/n 300)
Photos X - Collection Alain Genève
et 3 nouveaux Pilatus PC-6/A.H2 arrivent : F-BTCE (s/n 573),
Pilatus PC-6/A.H2 F-BTCE (s/n 573) sur l'aéroport de Berne (CH)
© Photo Roland Eichenberger
Pilatus PC-6/A.H2 F-BTCG (s/n 551) et F-BTCH
(s/n 531)
Photos X - Collection Alain Genève
Photos X - Collection Alain Genève
ainsi que 4 Beechcraft B-99 :
Beechcraft F-BSTO (s/n U-87) et F-BTDV (s/n
U-92)
Photos X - Collection Alain Genève
F-BTMJ (s/n U-129) et F-BTMK (s/n U-130) les deux derniers étant du modèle B-99A équipé de moteurs Pratt & Whitney A27 plus puissants
Beechcraft B99A F-BTMJ (s/n U-129) et F-BTMK (s/n U-130)
Photos X - Collection Alain Genève
Création par
Aersud (Martino Aichner célèbre pilote italien de la seconde guerre mondiale)
et Air Alpes de la Société Italienne AVI ALPI installée à Trente et exploitant
des lignes aériennes dans le nord de l'Italie en autres vers Cortina d'Ampezzo
(flotte : Piper et Pilatus PC-6). Air Alpes prend 30 % du capital.
Pilatus Porter d'Avialpi
Photo X - Collection Alain Genève
Pour la
saison d'hiver un Pilatus PC-6 est mis en place dans les Alpes du Sud, il
assure la correspondance à Gap vers Saint-Crépin et Serre Chevalier, tandis
qu'à Chambéry deux autres Pilatus assurent les correspondances vers Val d'Isère
et l'Alpe d'Huez.
Les Twin
Otter assurent les vols réguliers au départ de Paris et Genève à destination de
Courchevel.
En novembre
l'activité sous pavillon Air France commence avec les lignes Marseille/Milan et
Marseille/Genève assurées en DHC-6 Twin Otter puis par la suite en Corvette
Air Alpes
est entrée dans le système de réservation ALPHA 3 d'Air France
Création du
GIECAR (Groupement d'intérêt économique des compagnies aériennes régionales),
il deviendra en 1978 Trans Air Régions
Des espoirs
sont placés par l'arrivée prochaine sur le marché du biréacteur de Dassault
Aviation, le Mystère 30 de 30 à 40 places. Le programme de développement de cet
avion sera toutefois abandonné en 1975.
Passagers
transportés : 85 678
Heures de
vol effectuées : 15 137
Personnel :
143 dont 38 à la Direction Technique, 38 Pilotes et 67 aux Services Opérations,
Commercial, Réservation et Administratif
1973
Ouverture des lignes Paris/Gap en DHC-6 Twin Otter,
Saint-Étienne/Nice et Grenoble/Metz en B-99
En raison
d'une importante grève des services de contrôle de l'Aviation Civile (Direction
générale de l'Aviation civile), le dispositif "Clément Marot" est mis
en place le 24 février, il est assuré par les contrôleurs militaires. Pendant la
durée du conflit de nombreux vols seront annulés
La piste de
l'altiport de Courchevel est équipée d'un balisage de nuit et d'un VASI (Visual
Aircraft Slope Indicator)
Des accords
de partenariat sont conclus avec Air Limousin, Air Champagne Ardennes et
Pyrénair
La flotte se
complète par l'arrivée des Cessna 401 (F-BOJZ), 402 (F-BRIY) et 411 (F-BPFM)
Cessna 401 (F-BOJZ), 402 (F-BRIY)
Photos X - Collection Alain Genève
Air Alpes
passe commande ferme de 4 biréacteurs Aérospatiale Corvette SN-601 Série 100,
et prend des options pour 8 Corvette SN-601 série 200
Ouverture
des lignes Nice/Propriano et Toulon/Propriano en DHC-6 Twin Otter
En septembre
ouverture de la ligne Annecy /Paris en Beechcraft 99.
Le SFA
(Service de formation aéronautique) de Challes-les-Eaux procédera à des essais
d'atterrissages de nuit sur les altiports de Courchevel et de L'Alpe d'Huez
Le 1
novembre ouverture de Roanne/Saint-Étienne/Valence/Nice. L'escale de Valence
par le jeu des correspondances assure des liaisons vers Dole et Toulouse
Pour la
saison d'hiver des correspondances sont assurées au départ de Gap par un
Pilatus vers Barcelonnette, Vars (Hautes Alpes) et Serre Chevalier
Ce sont près
de 50 lignes aériennes qui sont exploitées par Air Alpes
Deux
nouvelles lignes sous pavillon Air France : Marseille/Barcelone,
Marseille/Genève et Metz/Düsseldorf
Signature
d'accords avec l'Institut Amaury de la Grange et Aéroformation pour la
formation de type Corvette des personnels techniques et navigants
Corvette aux couleurs Air France/Air
Alpes
Passagers
transportés : 110 000
Heures de
vol effectuées : 22 700
Personnel :
180
1974
L’arrivée des "Corvette"
Année réacteur, puisque le 28 septembre la ligne
Chambéry/Paris sera exploitée avec les Corvette série 100 (F-BVPA (s/n 5),
F-BVPB (s/n 6) aux couleurs d'Air France, la F-BVPC (s/n 12) arrivera en
février 1975) puis ce sera le tour de la F.BVPD (s/n 13)
Corvette série 100 (F-BVPA (s/n 5),
F-BVPB (s/n 6) aux couleurs d' Air France, la F-BVPC (s/n 12)
Photos X - Collection Alain Genève
Les Corvette
seront également exploitées sur des lignes Air France
Le B-99
F-BRUN passe sous pavillon Air Limousin
Arrivée de
nouveaux Beechcraft B-99 F-BUYG (s/n U-63)) et F-BVJL (s/n U-84)
En janvier
une importante opération est réalisée sur l'altiport de Val d'Isère à 2450
mètres d'altitude et par moins 7 degrés, il s'agissait de démonter et changer
la Turbine Turbomeca "Astazou" d'un Pilatus. Sans infrastructure
adaptée une équipe de 6 mécaniciens parvient à changer la turbine en 5 heures
et l'avion put reprendre l'air
Ouverture de
la ligne Toulon/Calvi
Alerte à la
bombe à bord d'un B-99 assurant la ligne Dole/Paris (il s'agissait d'une
mauvaise plaisanterie)
Location du
Beechcraft B18 F-BIEK auprès de Pyrénair pour la saison de lutte anti-grêle, il
sera basé en protection du vignoble de Bourgogne à Chalons-sur-Saône.
Beechcraft 18 F-BIEK avec auto collants Air Alpes sur le fuselage et les capots moteur
© Photo Christian Volpati - Archives Air Alpes
Air Alpes
prend le contrôle de la compagnie Air Champagne Ardennes après ceux de Air
Limousin, Air Rouergue et Pyrénair
L'infrastructure
de l'altiport de Megève est améliorée
En décembre
c'est l'ouverture de la ligne Paris/Megève en DHC-6 Twin Otter, c'est aussi en décembre que l'expérimentation du système SYDAC sur l'aéroport de Gap Tallard permettant des atterrissages de nuit est testé par Ernest Latil et Jacques Bériel à bord d'un Twin Otter, les essais sont concluants.
L'activité de la Compagnie sera endeuillée le 9 juin de cette année avec
le crash du Pilatus F-BJSZ lors d'un baptême de l'air pendant la
campagne anti grêle près de Saint-Jean-d'Ardières/Belleville. Cet
accident entraînera le décès du pilote et de l'un des passagers, 5
autres seront blessés. Durant les 20 ans d'activité de la Compagnie se
sera le seul accident ayant couté la vie à des personnes.
Passagers transportés : + de 110 000
Passagers transportés : + de 110 000
Heures de
vol effectuées : 22 300
Personnel :
environ 200
Le 1er mars inauguration des nouvelles installations de
l'altiport de Megève. L'altiport comporte une piste goudronnée de 400 x 40 m
avec une pente moyenne de 8 %, elle est déneigée en permanence. Il
devient l'un des altiports les mieux équipés du monde avec système de guidage
optique AVASI, de communications VHF, station météo et service de lutte contre
l'incendie. Un chalet aérogare et un hangar de 30 x 40m complètent cette
installation.
Présentation du Dash 7 sur
l'aéroport de Chambéry/Aix les Bains
Le 7 avril ouverture de la ligne Chambéry/Bordeaux Grenoble St Geoirs et St Etienne.
Le 7 avril ouverture de la ligne Chambéry/Bordeaux Grenoble St Geoirs et St Etienne.
Le 26 avril
signature à Toronto d'un contrat pour l'achat de 4 De Havilland Canada DHC-7,
quadrimoteur STOL (Avion à décollage et atterrissage court) pouvant emporter 40
passagers, le contrat prévoit la livraison de 2 appareils fin 1977 et deux
autres en 1978. Les 13 et 14 juin 1977, un appareil de ce type sera présenté
sur l'aéroport de Chambéry/Aix les Bains (Aéroport de Chambéry - Savoie) et sur
celui d'Annecy/Meythet, des conditions météorologiques défavorables ne
permettront pas de procéder à une présentation sur altiport
De Havilland Canada DASH 7 sur l'aéroport de Chambéry/Aix les Bains
© Photo Jacques Bériel
Ouverture de la ligne Lyon/Toulon, Air Alpes s'installe sur le nouvel aéroport de Lyon Satolas qui deviendra plus tard Aéroport Lyon-Saint-Exupéry
Arrivée en
octobre du premier Fokker F-27 Mk 400 bi-turbopropulseur de 44 passagers équipé
de 2 turbines Rolls-Royce Limited "Dart" : le OO-SBP (s/n 10340)
qui deviendra plus tard le F-BYAA
Litige entre le SNPL (Syndicat National des Pilotes de Ligne) et Air Alpes concernant la prolongation des dérogations (licences Américaines) accordées pour le pilotage des Corvette.
21 pilotes sont présentés au brevet assorti de la licence PP1.
Fokker F-27 Mk 400 OO-SBP à son arrivée à Chambéry/Aix les Bains
puis devenu F-BYAA sous les couleurs Air France/Air Alpes
© Photos Archives Air Alpes et Collection Alain Genève
Litige entre le SNPL (Syndicat National des Pilotes de Ligne) et Air Alpes concernant la prolongation des dérogations (licences Américaines) accordées pour le pilotage des Corvette.
21 pilotes sont présentés au brevet assorti de la licence PP1.
Air Alpes
embauche ses 4 premières hôtesses navigantes.
Le premier
vol de ligne Chambéry/Paris en Fokker 27 interviendra le 5 novembre
Fokker F-27 sur l'aéroport d'Orly
Document Press Book Air Alpes
Puis se sera
quelque mois plus tard le tour du F-27 OO-HLN (s/n 10342) qui deviendra F-BYAB.
Il sera peint aux couleurs d'Air France, cet appareil étant affrété par la
Compagnie Nationale pour être exploité sur des lignes régionales
internationales.
à gauche OO-HLN © Collection Alain Genève
à droite avec son immatriculation française
© Photo Christian Volpati
Ces 2 Fokker
sont loués dans un premier temps, ils seront achetés et passeront sous registre
Français en fin de contrat.
Air Alpes
obtient en octobre un contrat sur l'ile de Ténérife pour provoquer de la pluie
artificielle. Ce sera le Pilatus F-BTCG qui sera utilisé. Le procédé consistait
à inséminer les nuages pour provoquer les précipitations. D'autres contrats
suivront en Champagne et en Bretagne au cours de l'année 1976 (année de grande
sécheresse).
Le DHC-6
F-BOOH passe sous pavillon Pyrénair
Air Alpes
commence à se séparer de ses Pilatus (F-BRPJ vendu au Centre de Parachutisme de
Nevers)
Ouverture de la ligne Lyon/Bordeaux via Limoges.
Ouverture de la ligne Lyon/Bordeaux via Limoges.
Augmentation
du Capital de l'entreprise, deux nouveaux actionnaires font leur entrée (Les
Chambre de Commerce et d'Industrie de Savoie et Haute-Savoie), l'essentiel des
actions étant détenu par la famille Ziegler (Henri Ziegler) et Monsieur Sylvain
Floirat.
Passagers
transportés : 110 510
Heures de
vol effectuées :
Personnel :
238
1976
Une nouvelle décoration est appliquée aux avions, et à l'ensemble
de la compagnie. Pour célébrer ce changement et ce redressement, une coupe de
Moët & Chandon brut Impérial est offert sur tous les vols en F-27 pendant
deux mois, et un concours mobilise passagers et agences de voyages, appuyé par
une campagne de publicité nationale.
Un accord de
représentation est conclu avec la Compagnie UTA (Union de transports aériens)
pour la Savoie et Haute-Savoie. Un autre accord commercial est signé avec la
PAN AM (Pan American World Airways représentation commerciale pour la France,
sauf région parisienne)
Pour la saison d'hiver ouverture de la ligne directe Paris/Alpe d'Huez le weekend qui sera effectuée en Twin Otter.
A Air Alpes, il y avait de nombreux aviateurs-montagnards, la preuve
Ouverture des lignes Toulon/Figari, Nice/Figari et Marseille/Figari
Changement au niveau de la Direction, Mr Michel Pairault devient Directeur Général Adjoint.
A Air Alpes, il y avait de nombreux aviateurs-montagnards, la preuve
Ouverture des lignes Toulon/Figari, Nice/Figari et Marseille/Figari
Changement au niveau de la Direction, Mr Michel Pairault devient Directeur Général Adjoint.
Le DHC-6
Twin Otter F-BTOO est vendu à Air Rouergue, puis le F-BTOS en Suède.
C'est
également la vente des B-99 F-BSUJ et F-BSUK à la compagnie belge Publi-Air
(pour effectuer les lignes régulières régionales wallonnes au départ de Liège et
de Charleroi vers Paris, Londres, Anvers, Chambéry)
Passagers
transportés : 151 873
Heures de
vol effectuées :
Personnel : 250
1978
Deux Fokker F-27 avec équipages sont mis à disposition d'Air Inter
1979
Arrivée des Fokker F-28
Le DHC-6 Twin Otter F-BSUL est vendu tout comme les Pilatus PC-6 F-BTCG et F-BTCH (ils rejoignent des "Centre de Parachutisme Sportif"), l'activité montagne d'Air Alpes au départ de Courchevel, sera reprise un certain temps par la compagnie Air Savoie avec un Pilatus et un BN-2 avec quelques pilotes d'Air Alpes détachés.
Signature d'un accord avec Tunisavia pour la location du Fokker F-27 F-GBDE avec équipage technique Air Alpes et assistance technique pour assurer les lignes Tunis/Malte/Sfax, Tunis/Djerba, Tunis/El Borma et Tunis/Tozeur. Ce contrat se poursuivra jusqu'en 1980.
Le déficit de l'exercice précédent s'élève à 7 millions de francs.
1980
Monsieur Desindes (Détaché de l'Administration auprès d'Air Inter) est mis provisoirement à la disposition de Monsieur Boyer PDG de la Compagnie.
Nouvelle augmentation de capital. Monsieur Desindes a été nommé Directeur Général, il demissionnera quelques mois plus tard, Michel Ziegler devient Président d'Honneur.
En juillet signature d'un accord avec TAT qui prévoit la répartition des zones de trafic et l'organisation commerciale correspondante, la rationalisation des flottes avec Fokker 28, Fairchild FH 227 et Beechcraft 99, dévelopement des activités industrielles et de maintenance à Dinard et Chambéry,
Cet accord entrera en vigueur le 7 septembre, les deux entités conservant dans l'immédiat leur personnalité juridique, un nouveau directeur est nommé, Monsieur Bertrand de Mascarel, l'absorption d'Air Alpes apparaît cette fois inéluctable.
Arrivée du Fokker F-27 Mk 400 F-GCJV (s/n 10361) et du F-27 Mk 100 F-GCPA (s/n 10258)
La Compagnie TAT prend le contrôle des 3/4 d'Air Alpes.
Dernier vol, la belle aventure se termine....
N'oublions pas que pour qu'une compagnie aérienne fonctionne et développe son activité, les techniciens, mécaniciens sont indispensables.
CEUX QUI NOUS ONT QUITTÉS TROP TÔT ...
Annexes (prochainement)
Historique des Beechcraft 99 utilisés par les Compagnies Aériennes Françaises par Régis Biaux et publié dans le Trait d'Union (Branche Française d'Air Britain), ces numéros 290/291/292 et 293 à venir peuvent être commandés sur le site :
http://www.bfab-tu.fr/
Liens externes
Photos souvenirs en vrac, les "AirAlpins" (prochainement)
1977
Le Groupe TAG Techniques d'Avant Garde devient actionnaire principal, le capital d'Air Alpes doit passer de 6,8 millions de francs à 11, 5 millions, TAG obtient 38 % des parts.
Le Groupe TAG Techniques d'Avant Garde devient actionnaire principal, le capital d'Air Alpes doit passer de 6,8 millions de francs à 11, 5 millions, TAG obtient 38 % des parts.
L'aéroport
du Bourget est fermé à l'activité des compagnies aériennes, Air Alpes
s'installe sur l'aéroport d'Orly
Un plan de
redressement prévoit la fermeture d'un certain nombre de lignes déficitaires
Un conflit
important (du 7 janvier au 28 avril) éclate entre les personnels et la
direction.
Plusieurs
lignes sont supprimées : Chambéry/Grenoble/Saint-Étienne/Toulouse,
Grenoble/Metz
En été le
Service départemental de lutte contre les incendies de Corse du Nord signera un
contrat pour la mise en place à Calvi de deux Pilatus PC-6 destinés à la lutte
contre les feux de forêts en Balagne. Ces avions avaient une mission de
« guet armé », c'est-à-dire : surveillance, signalement des départs
de feu et intervention immédiate. Pour cela, ils étaient équipés d'un réservoir
de 1 000 litres installé en cabine. Ces 1 000 litres pouvaient être largués en
quelques secondes par l'intermédiaire d'une trappe située sous le fuselage de
l'appareil.
Pilatus F-BOJJ en lutte anti feux dans le sud de la Corse
© Photo Archives Air Alpes
Un accord
est signé avec Air Inter pour la maintenance lourde des Fokker 27 de la
Compagnie
L'expérience
avec les Corvette n'a pas été profitable et les 4 avions seront retirés de la
flotte
Un plan de
redressement est mis en place, les derniers exercices comptables ont été déficitaires, plusieurs raisons en sont sans doute la cause (fusion avec Air Champagne Ardennes, Air Limousin, Pyrenair, certaines lignes déficitaires, exploitation Corvette décevante, problèmes de licence pour les pilotes) tous ces éléments n'ont pas permis d'obtenir un consensus au sein de la Compagnie.
Dépôt auprès du tribunal de Commerce de Lyon d'un plan de redressement, prévoyant entre autres l'épuration du passif sur une période de 3 ans, mais également des changements à la Direction. Monsieur James, ancien PDG d'Inaltera prend la tête de l'entreprise.
Dépôt auprès du tribunal de Commerce de Lyon d'un plan de redressement, prévoyant entre autres l'épuration du passif sur une période de 3 ans, mais également des changements à la Direction. Monsieur James, ancien PDG d'Inaltera prend la tête de l'entreprise.
Passagers
transportés : 170 663
Heures de
vol effectuées :
Personnel : 205 (45 licenciements dont 15 navigants, cette liste passera quelques semaines plus tard à 31 salariés).
1978
Deux Fokker F-27 avec équipages sont mis à disposition d'Air Inter
Nouvelle modification du capital de l'entreprise, 45 % au groupe TAG, 24 % à la famille Ziegler, 27 % aux Chambres de Commerce concernées, et 4 % au personnel.
Arrivée des DHC-6 série 300 Twin Otter F-GBDA (s/n 566) et F-GBDB (s/n 574), un troisième le F-GBDC (s/n 576) ne fut jamais pris en compte, le Fokker F-27 Mk 600 F-BYAR (s/n 10430) rejoint la flotte.
Arrivée des DHC-6 série 300 Twin Otter F-GBDA (s/n 566) et F-GBDB (s/n 574), un troisième le F-GBDC (s/n 576) ne fut jamais pris en compte, le Fokker F-27 Mk 600 F-BYAR (s/n 10430) rejoint la flotte.
DHC-6 série 300 Twin Otter F-GBDA (s/n 566) et F-GBDB (s/n 574)
Photos X - Collection Alain Genève
Fokker F-27 Mk 600 F-BYAR
(s/n 10430)
Photo X -Collection Alain Genève
L'activité montagne ne représente plus que 2 % du chiffre d'affaires
Contrat pour
la lutte contre les feux de forêts dans le département de l'Hérault avec des
Pilatus
Les DHC-6
Twin Otter F-BTOQ, F-BTOR et F-BTOT sont vendus à l'Armée de l'Air
Puis c'est
le tour des B-99 F-BTDV et F-BSTO qui partent pour les États-Unis
Le Cessna
F-BOJZ quitte la flotte.
Passagers
transportés : 192.200
Heures de
vol effectuées :
Personnel :
210
1979
Arrivée des Fokker F-28
Au mois d'avril arrivée dans la flotte du Fokker F-28 Mk
1000 biréacteur d'une capacité de 65 passagers : F-BUTI (s/n 11034), les
F-GBBS (s/n 11050), F-GBBT (s/n 11052) suivront quelques mois plus tard et du
DHC-6 Twin Otter F-BYAG (s/n 342)
Fokker F-28 Mk
1000 F-BUTI (s/n 11034) sur le nouvel aéroport
de Figari
© Photo Gérard Brand
© Photo Gérard Brand
Fokker F28 F-GBBS (s/n 11050), F-GBBT (s/n 11052)
Photos X - Collection Alain Genève
DHC-6 Twin Otter F-BYAG (s/n 342)
sur l'aéroport de Lyon/Bron
© Photo Alain Genève
Anecdote concernant cette photo prise sur l'aéroport de Lyon Bron où se déroulait un meeting aérien, Air Alpes ayant accepté de présenter à cette occasion un appareil de sa flotte. Le présentateur officiel, bien connu dans le monde des manifestations aériennes n'avait pas le nom de l'équipage et devant une démonstration de grande classe a supposé que le pilote était le démonstrateur officiel de De Havilland Canada, il n'en était rien l'équipage était bien d'Air Alpes (Jacques Bériel/Robert Chartier), présent à cette manifestation, j'ai toujours le souvenir de cette époustouflante démonstration.
Le DHC-6 Twin Otter F-BSUL est vendu tout comme les Pilatus PC-6 F-BTCG et F-BTCH (ils rejoignent des "Centre de Parachutisme Sportif"), l'activité montagne d'Air Alpes au départ de Courchevel, sera reprise un certain temps par la compagnie Air Savoie avec un Pilatus et un BN-2 avec quelques pilotes d'Air Alpes détachés.
Le Fokker
F-27 de la ligne Chambéry/Paris est remplacé par un Fokker F-28
Deux
nouveaux Fokker arrivent : F-27 Mk 400 F-GBDE (s/n 10469) et F-27 Mk 600
F-GBGI (s/n 10413)
Fokker F-27 Mk 400 F-GBDE (s/n 10469) et F-27 Mk 600
F-GBGI (s/n 10413)
Photos X - Collection Alain Genève
Embarquement à bord du Fokker 28
© Photo Archives Air Alpes
Signature d'un accord avec Tunisavia pour la location du Fokker F-27 F-GBDE avec équipage technique Air Alpes et assistance technique pour assurer les lignes Tunis/Malte/Sfax, Tunis/Djerba, Tunis/El Borma et Tunis/Tozeur. Ce contrat se poursuivra jusqu'en 1980.
Le déficit de l'exercice précédent s'élève à 7 millions de francs.
Passagers
transportés : 153 800
Heures de vol
effectuées :
Personnel :
1980
Monsieur Desindes (Détaché de l'Administration auprès d'Air Inter) est mis provisoirement à la disposition de Monsieur Boyer PDG de la Compagnie.
Nouvelle augmentation de capital. Monsieur Desindes a été nommé Directeur Général, il demissionnera quelques mois plus tard, Michel Ziegler devient Président d'Honneur.
En juillet signature d'un accord avec TAT qui prévoit la répartition des zones de trafic et l'organisation commerciale correspondante, la rationalisation des flottes avec Fokker 28, Fairchild FH 227 et Beechcraft 99, dévelopement des activités industrielles et de maintenance à Dinard et Chambéry,
Cet accord entrera en vigueur le 7 septembre, les deux entités conservant dans l'immédiat leur personnalité juridique, un nouveau directeur est nommé, Monsieur Bertrand de Mascarel, l'absorption d'Air Alpes apparaît cette fois inéluctable.
Arrivée du Fokker F-27 Mk 400 F-GCJV (s/n 10361) et du F-27 Mk 100 F-GCPA (s/n 10258)
Le Fairchild
F-227B F-GCLN (s/n 527) portera quelque temps les couleurs d'Air Alpes.
Fokker F-27 Mk 400 F-GCJV (s/n 10361)
Fairchild F-227B F-GCLN (s/n 527)
Fairchild F-227B F-GCLN (s/n 527)
Photos X - Collection Alain Genève
L'altiport
de Courchevel est modifié, la piste a été décalée de 18° par rapport à la
précédente et elle est légèrement rallongée
Passagers
transportés :
Heures de
vol effectuées :
Personnel :
La Compagnie TAT prend le contrôle des 3/4 d'Air Alpes.
Le logo TAT
apparaît désormais sur les appareils Air Alpes
le 14
septembre pour la dernière fois un nouvel avion portera les couleurs d'Air
Alpes, les Douglas (Douglas Aircraft Company) DC-9/21 OY-KGE (s/n 47305/441) et
OY-KGD (s/n 47302/422) sont loués à la Compagnie Scandinave SAS (Scandinavian
Airlines System), ils opéreront au départ de Chambéry et Paris
(Paris-Figari/Paris-Chambéry/Paris-Rodez/etc...)
Douglas DC-9 OY-KGE dernier appareil à porter les couleurs Air Alpes surl 'aéroport de Dusseldorf
© Photo
Hans-Werner Klein.
Dernier vol, la belle aventure se termine....
sept 1981 dernier décollage depuis Chambéry,
d'un avion portant les couleurs de la compagnie, le Douglas DC-9
d'un avion portant les couleurs de la compagnie, le Douglas DC-9
© Photo Gérard Brand
N'oublions pas que pour qu'une compagnie aérienne fonctionne et développe son activité, les techniciens, mécaniciens sont indispensables.
Beechcraft, Twin Otter et Pilatus en maintenance dans le hangar de Chambery/Aix les Bains
© Photo Archives Air Alpes
© Photo Archives Air Alpes
Une
"Association
Amicale des Anciens d'Air Alpes" est créée par la suite pour se
retrouver entre anciens et pour la mise en ligne du site internet
(airalpes.com), celle ci cessera son activité en mars 2017, tout comme
le site dans les mois suivants, le blog prenant la suite de cette captivante aventure.
Les Air Alpins
CEUX QUI NOUS ONT QUITTÉS TROP TÔT ...
Annexes (prochainement)
Historique des Beechcraft 99 utilisés par les Compagnies Aériennes Françaises par Régis Biaux et publié dans le Trait d'Union (Branche Française d'Air Britain), ces numéros 290/291/292 et 293 à venir peuvent être commandés sur le site :
http://www.bfab-tu.fr/
Liens externes
Lien
vers : Association Amicale des Anciens d'Air Alpes :
http://www.airalpes.com/
Pour tout savoir sur les Pilatus : http://www.pc-6.com/
mais aussi : http://www.pilatus-aircraft.com/
Pour trouver des photos des avions aux couleurs Air Alpes : http://www.airliners.net/
Voir également : http://www.flugzeugbilder.de/
Pour retrouver les anciens dépliants horaires : http://www.timetableimages.com/ttimages/lp.htm
Lien vers l'aviation de montagne : http://www.afpm.fr/
Lien vers l'aéroclub de Méribel - Robert Merloz : http://ac-meribel.com/
Pour tout savoir sur les Pilatus : http://www.pc-6.com/
mais aussi : http://www.pilatus-aircraft.com/
Pour trouver des photos des avions aux couleurs Air Alpes : http://www.airliners.net/
Voir également : http://www.flugzeugbilder.de/
Pour retrouver les anciens dépliants horaires : http://www.timetableimages.com/ttimages/lp.htm
Lien vers l'aviation de montagne : http://www.afpm.fr/
Lien vers l'aéroclub de Méribel - Robert Merloz : http://ac-meribel.com/
Photos souvenirs en vrac, les "AirAlpins" (prochainement)
Archives Air
Alpes et Association Amicale des Anciens d'Air Alpes
Archives personnelles Alain Genève
Revue Les Ailes (année 1962)
Revue Aviation Magazine (de 1962 à 1981)
Revue Air et Cosmos de (de 1964 à 1981)
Revue Air-Britain News (de 1972 à 1981)
Revue Le Trait d'Union (Branche Française d'Air-Britain)
Quotidien Le Dauphiné Libéré, Le Progrès, Le Nouvelliste (CH)
Archives personnelles Alain Genève
Revue Les Ailes (année 1962)
Revue Aviation Magazine (de 1962 à 1981)
Revue Air et Cosmos de (de 1964 à 1981)
Revue Air-Britain News (de 1972 à 1981)
Revue Le Trait d'Union (Branche Française d'Air-Britain)
Quotidien Le Dauphiné Libéré, Le Progrès, Le Nouvelliste (CH)